top of page

La destruction des traces

Introduction

A partir de juin 1941, se développe la "Shoah par balles" à l'arrière du front de l'Est. Cette "shoah par balles" consiste à assassiner les communistes et les juifs des villages et villes d'URSS. Au total, entre 1,5 et 2 millions de personnes ont été tuées. A partir de la fin 1941 et généralisés après la conférence de Wannsee en janvier 1942, sont construits les centres de mise à mort destinés à exterminer l'ensemble des Juifs d'Europe, c'est la "solution finale". Le problème était que de tels assassinats laissaient toujours des traces. Alors parallèlement au processus génocidaire, les nazis vont lancés de grandes campagnes de destruction des traces qui visent à faire disparaitre toutes traces de leurs massacre de la population juive (ex : l’opération 1005).

Liste de paiment (en juifs) établie aprés la conférence de Wannsee par les dirigeants nazis (1942)

Macabre spectacle lors d'une fouille en ukraine ou l'on découvre les reste des Einzatsgruppen (1951)

Quelles sont les "actions de nettoyage" entreprises par les nazis ?

1°) "L'opération 1005"

L’opération 1005 est une opération menée par l’Etat Nazi pour détruire toute trace de la "Shoah par balles" et du génocide juif à partir du 28 Juillet 1942.

Pourquoi "opération 1005" ?

 

1005 vient de la 1005ème lettre anonyme envoyée  au responsable des affaires juives du ministère des affaires étrangères pour se plaindre de l’odeur dégagée par les fosses où sont enterrées les juifs assassinés. Heinrich Muller, chef de la gestapo, est chargé de régler le problème. L’opération 1005 débute le 28 Juillet 1942, le jour où Heinrich Müller est chargé de cette mission (retrouver les fosses où sont enterrés les juifs, les déterrer et détruire ce qu’il en reste : os…).

 

En février 1943 après la bataille de Stalingrad l’armée Rouge de Staline fait une percée sur le front Est et avance rapidement. L’opération 1005 rentre alors dans le plan de destruction des traces ayant pour but de détruire les preuves de ce génocide afin que ces traces ne tombent pas aux mains de leurs ennemis.

Les premières expérimentations pour accomplir minutieusement la destruction des corps (Juifs autant que tziganes) furent menées à Chelmno. Le personnel du camp assistait aux essais multiples. Paul Blobel utilisa tout d’abord la dynamite et les bains d’acide pour détruire les corps. Puis, face à l’efficacité partielle de ces moyens, il recourt au lance-flamme.

Paul Blobel et Himmler (Reichsführer SS) firent venir des moulins à os car ils avaient conscience que la crémation laissait des traces, les os ne brûlant pas entièrement. Ces moulins sont des moulins à billes très simples d’utilisation, mobiles et  donc transportables de site en site. Une entreprise d’Hanovre fournissait les moulins. Cette même entreprise, l’entreprise SCHRIEVER était chargée également de l’entretien du matériel des camps. Ces moulins ont été décris à l’Est comme très modernes mais, dans les faits, ces moulins étaient traditionnels. Ils servaient préalablement à broyer les os des animaux morts.

Un officier S.S dans une fosse lors des Einzatsgruppen en URSS

Heinrich Muller

Moulins à os utilisés au camps de Schelmo

2°) Les centres de mise à mort

A partir de 1943, les camps d’exterminations ou centres de mise à mort sont progressivement fermés et détruits par les Allemands. Le premier camp à être liquidé est celui de Chelmno, fin mars 1943.

Dès le printemps 1944, les nazis procèdent à la destruction des documents et des installations. Néanmoins, ils quittent certains camps dans la précipitation et y laissent des traces telles que les affaires des juifs déportés. A la fin de l’année 1944, Auschwitz est le seul camp d’extermination encore à fonctionner à plein rendement. Devant l'arrivée prochaine de l'armée Rouge, fin novembre 1944, Himmler ordonne l’arrêt des opérations de gazage et le démantèlement des installations pour ne laisser aucune trace aux soviétique et aux alliés qui approchent rapidement.

Les centres de mise a mort sont dynamités ou brulés faisant table-rase du site, celui-ci revenant à l'état de nature...

La gare de Sobibor aujourd'hui

Par Julian et Louis P.

  • w-facebook
  • Twitter Clean
  • w-googleplus
bottom of page