Les Einsatzgruppen

Introduction :

Les Einsatzgruppen sont des escadrons de SS et de la police allemande.

Ils sont sous le commandement des services de sécurité allemand et leur but vise à exterminer les Juifs et les Tsiganes.

Lexique :

« Shoah par balle » : meurtre prémédité et de sang froid d’un million de Juifs.

« Shoah » signifie catastrophe en hébreu.

« Einsatzgruppen »: Einsatzgruppen signifie unité mobile d’extermination en Allemand

Bolchévisme : désigne le courant politique révolutionnaire marxiste né en Russie en 1903.

Tziganes : Les tziganes sont un ensemble de « tribus » nomades qui ont pour origine la religion Pendjab, au nord de l‘Inde. Ils furent également appelés gitans par les européens.

Le 22 juin 1941, Hitler déclenche l’opération Barbarossa, portant la guerre en Union Soviétique.

Cette guerre d’un type nouveau est conçue par les nazis comme une guerre d’anéantissement et comme une guerre idéologique.

L’enjeu est d’importance : expansion territoriale à l’Est, destruction du bolchévisme et annihilation du Judaïsme.

Au printemps 1941, quatre groupes d’intervention mobiles (les Einsatzgruppen) sont formés en vue de liquider sur place les cadres du parti communiste et les Juifs. Les 3 000 hommes qui composent ces unités spéciales sortent de tous horizons , commandés par les officiers dont certains exerçaient une profession libérale ou une fonction intellectuelle avant la guerre. Des unités de police auxiliaire locale sont recrutées sur place, dans les pays Baltes ou en Ukraine, parmi les populations locales. C’est parfois l’armée régulière, la « Wehrmacht », qui prête main-forte aux Einsatzgruppen. La plupart des victimes sont dévêtues, puis exécutées d’une balle dans la tête ou à la mitraillette au bord des fosses.

Les Einsatzgruppen étaient répartis en quatre groupes opérationnels : L’Einsatzgruppe A était déployé dans la zone allant de la Prusse orientale jusqu’au Leningrad (maintenant Saint-Petersbourg) et couvrant la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie. L’Einsnatzgruppe A massacra des Juifs à Kovno, Riga et Vilno.

La zone couverte par l’Einsatzgruppe B partait de Varsovie, en Pologne occupée, et s’étendait en Biélorussie jusqu’à Smolensk et Minsk ; cet Einsatzgruppe massacra des Juifs entre autres, à Grodno, Minsk, Brest-Litovsk, Slonim, Gomel et Mogilev.

Le zone de l’ Einsatzgruppe C commençait à Cracovie et Rzeszow (en Pologne occupée) et s’étendait en Ukraine jusqu’à Kharkov et Rostov-sur-le-Don. Ses membres commirent des massacres à Lvov, Tarnopol, Zolochev, Kremenets, Kharkov, Zhitomir et Kiev.

De ces quatre unités, l’Einsatzgruppe D était celui qui opérait le plus au Sud. Ses membres se livrèrent à des massacres dans le Sud de l’Ukraine et en Crimée, en particulier à Nilcolayev, Khersan, Simferapal, Sébastopa, Feadosiva et dans la région de Konsrad.

Du 29 au 30 septembre 1941, les Einsatzgruppen ont tué 33 771 Juifs.

I- Quel est l’événement qui a permis l’existence des Einsatzgruppen?

II- L’organisation des Einsatzgruppen

Einsatzgruppen assassinant des Juifs dans l’Union Soviétique (URSS)

Einsatzgruppen massacrant des Juifs

Plan de l'Opération Barbarossa

Einsatzgruppe D exécutant des Juifs en Ukraine (Dubossary)

Execution de Juifs à Kovno 1942

Comment ont-ils pu le faire ?

Une analyse des effectifs et du nombre des victimes donne l’épouvantable moyenne d’environ 400 assassinats par tueur.

Pour éviter aux Einsatzgruppen des troubles psychologiques, certaines unités les faisaient tirer sur chaque victime par trois hommes, chaque tireur ne pouvant déterminer quelle est la balle qui a mis fin aux jours de la victime.

La nature et le déroulement de leurs opérations posent plusieurs problèmes aux responsables, mobilisent de nombreux hommes pour une efficacité limitée en provoquant tout de même des troubles psychologiques et une tendance à l'alcoolisme chez une partie des exécuteurs, dont certains restent traumatisés.

Plusieurs dirigeants d’Einsatzgruppen réclament alors une autre méthode d'extermination, psychologiquement plus supportable pour les bourreaux. La méthode de substitution à la fusillade fut l'utilisation de camions aménagés, tuant par asphyxie mortelle au gaz d'échappement.

Conclusion

Le nombre de victimes est estimé à 1 500 000 personnes dont une très grande partie était des Juifs.

Fin 1941, environ 500 000 Juifs ont été éliminés durant la 1ère phase d’extermination par les Einsatzgruppen. Jusqu’en 1943, il y a eu une 2ème phase d’extermination encore plus meurtrière que la première, entreprise par les différentes unités des Einsatzgruppen qui se totalise à environ 600 000 victimes juives.

Einsatzgruppe A:entre le 7 et le 11 novembre à Minsk : 6 624 tués

le 30 novembre à Riga : 10 600 tués

Einsatzgruppe B : le 19 octobre à Mogilev : 3 726 tués

entre le 8 et le 26 octobre dans ghetto de Vitebsk : 3 000 tués

Einsatzgruppe C : le 19 septembre, à Jitomir : 3 145 tués

les 29 et 30 octobre à Babi Yar : 33 771 tués

Einsatzgruppe D : du 9 au 15 août dans la région de Nikolaev et de Cherson

22 467 tués

entre le 1er et le 15 octobre, à l’est du Dniepr : 4 891 tués

Les Einsatzgruppen furent responsable du massacre d’au moins 1 100 000 Juifs.

On peut dire en conclusion que cette unité de l’armée nazie était l’une des pires organisations responsables du génocide juif et des victimes des nazis.

Etude de cas : BABI YAR

Babi Yar était un ravin situé au nord-ouest de Kiev. Babi Yar est très connu dans l’histoire militaire de la WW2 : Babi Yar a été un des plus grands massacres de la WW2 et du génocide juif. Ce meurtre de masse a été commis du 28 au 29 septembre 1941, puis pendant les mois qui suivirent ces jours, par les Einsatzgruppen et quelques SS et membres de la police allemande.

Tout commença en juin 1941, lors de l’invasion de l’Union Soviétique par les allemands. Durant leur avancée en URSS, les allemands prirent Kiev le 19 septembre 1941. Avant leur arrivée, quelques 100 000 Juifs parvinrent à fuir la ville. Il faut savoir qu’à l’époque, Kiev regroupait en son sein 160 000 Juifs.

Une fois Kiev prise, elle fut incorporée dans le commissariat du Reich, sous la direction d’Erich Koch, chef nazi qui assurait la direction du district de Prusse-Orientale occupée par l’Allemagne nazie. Comme il restait une partie des Juifs à Kiev dont faisaient partie beaucoup de femmes, d’enfants, de vieillards qui n’avaient pas réussi à s’échapper, les nazis décidèrent de les éliminer.

Quelques jours après leur arrivée, les nazis subirent deux explosions dans le centre ville et le quartier général allemand. Ils se servirent de ces explosions commises par les soviétiques comme cause pour exterminer les Juifs de Kiev comme les Ottomans qui se servirent de la défaite de Sarikomish pour mettre en œuvre l’extermination des Arméniens lors de la Première Guerre mondiale.

Le 28 et 29 septembre 1941, le groupe C des Einsatzgruppen exécutèrent tous les Juifs résidant à Kiev. Durant les mois qui suivirent, d’autres assassinats de Juifs, de Tsiganes, de communistes, de prisonniers de guerre… furent organisés à Babi Yar. Lors de la contre-attaque soviétique de 1943, les nazis se replièrent en direction de l’Allemagne et abandonnèrent Kiev.

Le 6 novembre 1943, Kiev fut libérée.

Photo d'un massacre de femmes juives à Babi Yar

Exécution d'un groupe de personnes qui résidaient à Kiev

Liens :

- Les Einsatzgruppen (Unités mobiles d'extermination)

- Mémorial de la Shoah-La Shoah par balles-

- Vidéo sur les Einsatzgruppen

Sources :

http://www.enseigner-histoire-shoah.org

http://shoah-solutionfinale.fr/campse.htm

http://www.ushmm.org/wlc/fr/article.php?moduled=17

http://memorial-wlc.recette.lbn.fr/fr

La politique nazie d’extermination de François Bédarida

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